LOW





Description

Low est le onzième album studio de David Bowie. Il est sorti en janvier 1977 chez RCA Records.

Bien qu'il ait été enregistré en majeure partie au château d'Hérouville, en France, Low est considéré comme le premier volet de la trilogie berlinoise de Bowie. Le travail sur l'album se termine en effet au studio Hansa de Berlin-Ouest, ville où le chanteur s'installe et réside durant les deux années qui suivent. C'est aussi le premier album où Bowie collabore avec Brian Eno.

La première face de Low rassemble des morceaux courts d'inspiration pop. La section rythmique offre un socle à Bowie, qui élabore des chansons dont les paroles reflètent les sentiments d'aliénation et d'isolement qu'il a éprouvés durant son séjour à Los Angeles lors des années précédentes. La deuxième face de l'album présente des morceaux plus longs et expérimentaux, influencés par l'approche musicale d'Eno, qui reposent davantage sur des ambiances.

Malgré sa difficulté d'accès, qui contraste nettement avec les précédentes parutions de Bowie, Low connaît un franc succès des deux côtés de l'Atlantique. Il est souvent considéré comme l'un des meilleurs albums de sa discographie.

Contexte

Au début de l'année 1976, cela fait près de deux ans que David Bowie a quitté son Royaume-Uni natal pour s'installer aux États-Unis, d'abord à New York, puis à Los Angeles. Il parvient à devenir une vedette dans ce pays qui le fascine depuis l'enfance grâce aux singles Fame, no 1 des ventes en septembre 1975, et Golden Years, qui se classe dans le top 10 quelques mois plus tard. Les albums dont sont extraites ces chansons, Young Americans et Station to Station, rencontrent également un franc succès commercial. Le chanteur est alors suffisamment populaire pour apparaître à la télévision dans des programmes aussi populaires que Soul Train ou les émissions de variété présentées par Cher et Dinah Shore.

Néanmoins, il s'agit d'une période difficile sur le plan personnel pour Bowie. Souffrant d'une addiction de plus en plus sévère à la cocaïne, il perd beaucoup de poids et son état mental se dégrade. Il laisse libre cours à son intérêt pour l'occultisme et le fascisme, ce qui donne lieu à une controverse enflammée durant le segment européen de la tournée de promotion de Station to Station, le Isolar Tour, au printemps 1976. Après avoir déclaré à Playboy qu'il aurait fait « un sacrément bon Hitler », il est pris en photo à Londres le 2 mai dans une position évoquant un salut nazi. Par la suite, il attribue ces dérapages à son personnage du Thin White Duke, le protagoniste de la chanson Station to Station, et les met sur le compte de sa consommation élevée de drogue.

Juste avant le début de la tournée Isolar, le chanteur reprend contact avec son ami américain Iggy Pop, qui est dans une situation encore plus déplorable que la sienne, accro à l'héroïne et sans le sou. Bowie l'invite à l'accompagner sur les routes et les deux hommes décident ensemble d'arrêter la drogue. Résolu à tourner la page Los Angeles, Bowie emménage après la fin de la tournée à Blonay, en Suisse, dans un chalet acheté par sa femme Angie. À la fin du mois de juin, il commence à produire l'album solo de Pop The Idiot au château d'Hérouville, en région parisienne. Bowie connaît déjà les lieux pour y avoir enregistré son album de reprises Pin Ups trois ans plus tôt.

Analyse

Avec cet album, Bowie a tenté d'appuyer sur le bouton de redémarrage. Il avait lutté contre sa dépendance à la cocaïne et sa santé mentale, alors il a décidé de rejoindre son meilleur ami, Iggy Pop en France pour essayer de se débarrasser de ses habitudes. « Low » est le premier de la « trilogie berlinoise » qui a défini sa carrière (cet album a été achevé à Berlin). C’était la première de ses collaborations avec Brian Eno, qui a une influence majeure sur le son de ce disque, et sa cinquième avec Tony Visconti, le producteur qui produira par la suite 12 disques de Bowie.

L’album était la première incursion de Bowie dans la musique électronique et ambiante, qui était l’influence Eno couplée à la scène musicale allemande. Le premier morceau et la majorité de la seconde moitié du disque sont principalement des morceaux instrumentaux et ambiants. Les deux singles de l’album « Sound and Vision » & « Be My Wife » sont des chansons optimistes et funky, qui rappellent presque la mi-carrière solo de Lennon. L'album dans son ensemble est un chef d'oeuvre. Pour être honnête, j’avais à peine remarqué les pistes instrumentales tant elles se fondent si bien avec le reste du disque. Après une série de disques alimentés par la cocaïne, Bowie semble rafraîchi et rajeuni.

COVER-STORY


La pochette de l'album est une photo de profil de David Bowie. Prise pendant le tournage du film L'Homme qui venait d'ailleurs, elle montre le chanteur sous les traits du personnage de l'extra-terrestre Thomas Jerome Newton, avec des cheveux orange et un blouson à capuche. Cette pochette dissimule un jeu de mots : en combinant le titre et la photo, on obtient l'expression low profile, « profil bas » en anglais.

SETLIST


r>
Piste Titre Durée
Face A
01 Speed Of Life 2:45
02 Breaking Glass 1:49
03 What In The World 2:20
04 Sound And Vision 3:00
05 Always Crashing In The Same Car 3:26
06 Be My Wife 2:55
07 A New Career In A New Town 2:50
Face B
08 Warszawa 6:17
09 Art Decade 3:43
10 Weeping Wall 3:25
11 Subterraneans 5:39